Le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy
se rendra jeudi en Libye pour proposer une assistance "humanitaire
et médicale" française, afin de trouver une
issue à l'affaire des infirmières bulgares et
du médecin palestinien emprisonnés dans ce pays.
Ce déplacement vise à "concrétiser"
une "offre française d'assistance à la Libye
notamment dans le soutien en terme d'aide humanitaire et médicale
aux familles des enfants contaminés par le sida et au
système hospitalier libyen", a déclaré
vendredi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires
étrangères Denis Simonneau.
Cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien
ont été condamnés à mort le 6 mai
2004 sous l'accusation d'avoir inoculé le virus du sida
à 426 enfants libyens, dont 51 sont morts, dans un hôpital
de Benghazi, dans le nord-est du pays. La Cour suprême
libyenne vient toutefois d'accepter une demande de recours des
six accusés en vue d'un nouveau procès.
Tripoli et Sofia ont annoncé le 23 décembre un
accord pour la création d'un fonds de compensation au
bénéfice des enfants libyens, en partenariat avec
l'Union européenne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Les négociations bulgaro-libyennes sur l'indemnisation
des familles des enfants libyens victimes du sida reprendront
le 15 janvier, a par ailleurs annoncé mardi le directeur
exécutif de la Fondation Kadhafi à Tripoli.
M. Simonneau a indiqué que l'offre de Paris était
"une initiative bilatérale française",
tout en ajoutant que la France travaillait "en concertation
et en partenariat" avec ses "partenaires européens".