AP | 22.05.2007 |
11:23
Plus de 95% des 134,5 millions d'euros versés en 2004
par la Fondation Kadhafi ont été distribués
aux familles des victimes de l'attentat du DC10 d'UTA, a annoncé
mardi Daniel Labetoulle, président de la Fondation de
l'attentat du DC10.
Selon cette fondation, hébergée
par la Caisse des Dépôts, 1.250 ayants droit vivant
dans 17 pays différents ont été indemnisés
à ce jour.
Moins de 5% des indemnités restent à
régler. Elles concernent une centaine d'ayants droit.
Ces règlements sont suspendus en raison de litiges judiciaires,
de difficultés à obtenir des documents d'état-civil
ou de jugement.
L'avion d'UTA reliant Brazzaville à
Paris a explosé le 19 septembre 1989 en plein vol au-dessus
du désert du Ténéré au Niger, tuant
les 156 passagers et les 14 membres d'équipage.
Le 10 mars 1999, la Cour d'assises de Paris
a condamné par contumace six Libyens à la réclusion
criminelle à perpétuité, peine que n'ont
jamais purgée les terroristes.
Lors de ce procès, seuls 500 des 1.500
ayants droit des victimes de l'attentat s'étaient constitués
partie civile. A ce titre, ils ont été indemnisés
par la Libye qui s'est substituée aux six terroristes,
absents. Un accord signé le 9 janvier 2004 entre le Collectif
des familles et la Fondation Kadhafi promet le versement d'un
million de dollars par victime réparti entre les ayants
droit selon le degré de parenté.
Le millier d'ayants droit restant (qui ne s'étaient
pas constitués partie civile lors du premier procès
parisien) a alors engagé une procédure devant
le tribunal de grande instance de Paris pour réclamer
les mêmes indemnisations.
Dans son jugement rendu le 7 décembre 2005, le Tribunal
de grande instance de Paris a écarté tous les
ayants droit non français. Il a ordonné aux six
terroristes de verser un total de 2.430.000 euros à 245
plaignants français, et à l'Etat libyen, condamné
pour la première fois dans ce dossier, de payer un total
de 1.152.500 euros à 111 d'entre eux.
AP