| Incroyable rebondissement dans l'affaire du 
                DC 10 d'UTA qui a explosé en vol, le 19 septembre 1989, 
                au-dessus du désert du Ténéré, entrainant 
                la mort de 170 personnes. Dix ans plus lard, la cour d'assises 
                de Paris condamnait par contumace six responsables libyens, dont 
                le propre beau-frère du colonel Kadhafi. Or, voici que 
                le propriétaire américain de l'avion - en leasing 
                auprès de la compagnie - dépose, cette semaine, 
                une plainte aux Etats-Unis contre Kadhafi. Cet homme d'affaires, 
                représenté par un  | puissant cabinet d'avocats de Washington, Crowel & Moring-Stuart 
                Newberger, réclame 2 milliards de dollars de dommage et 
                intérêts à la Libye.Cette initiative, soutenue 
                à Paris par SOS-Attentats, va s'appuyer sur la procédure 
                française. L'industriel attendait en effet la fin des investigations 
                pour attaquer Tripoli. Une plainte qui a une réelle chance 
                d'aboutir car sept Américains se trouvaient à bord 
                de ce vol, dont la femme de l'ambassadeur des Etats-Unis à 
                N'Djamena. En France, l'avocat de  | l'association d'aide aux victimes, Francis 
                Szpiner avait tenté, en vain de faire condamner Kadhafi. 
                Sa plainte avait été rejetée, les chefs d'Etat 
                en exercice bénéficiant d' immunité. Cette 
                procédure américaine touche d'autant plus les familles 
                des victimes françaises que celles-ci protestent contre 
                la visite à Paris, ce 17 octobre, du ministre libyen des 
                Affaires étrangères. 
 Jean-Marie Pontaut |