victimes attentat

victimes attentat
(Mardi 4 février 2003)

Les raisons de la discorde


Paris n'a toujours pas digéré, mais alors pas du tout, la nomination, en décembre 2002, d'Abdallah Senoussi à la tête des services de renseignements militaires libyens (J.A.I. n° 2187 et n° 2188). La responsabilité du beau-frère de Mouammar Kaddafi dans l'attentat contre un appareil de la compagnie UTA, en septembre 1989, a en effet été établie par la justice française, et un mandat d'arrêt international délivré contre lui. La Libye ayant accepté de verser un dédommagement financier aux familles de victimes (lesquelles continuent de réclamer l'inculpation du Guide de la Jamahiriya), la coopération entre les deux pays avait peu à peu repris. Mais Paris et Tripoli s'étaient secrètement mis d'accord pour que Senoussi soit à l'avenir privé de toute responsabilité officielle.
Après la rupture de ce pacte, les Français ont menacé de geler la coopération, et Kaddafi a dû dépêcher Béchir Salah, son directeur de cabinet, à Paris. Celui-ci a expliqué, sans convaincre ses interlocuteurs, que la nomination de Senoussi n'était que provisoire et se justifiait par les nécessités de la lutte contre l'opposition islamiste armée. Ali Abdessalem Treiki, le ministre libyen des Affaires africaines, reviendra sans doute à la charge lors du sommet franco-africain de Paris (19-21 février).

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