victimes attentat

(mardi 14 octobre 2003, 23h44)

DC-10 d'UTA: la délégation libyenne met fin aux discussions

PARIS (Reuters) - La délégation libyenne a rompu mardi les négociations sur l'indemnisation des proches des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989, a fait savoir le collectif des familles.

Ces dernières avaient entamé dans la journée à Paris de nouveaux pourparlers avec des membres de la Fondation Kadhafi, organisation non-gouvernementale dirigée par le fils de Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam, après l'accord de principe conclu en septembre.

"Je pense qu'il y a eu un problème entre la Fondation et le gouvernement français. Les membres de la Fondation qui étaient là nous ont dit qu'ils étaient obliger d'arrêter les négociations pour des raisons qui ne dépendaient pas des négociations elles-mêmes", a expliqué à Reuters Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole du collectif des familles.

"Ils proposent de rentrer chez eux demain", a-t-il ajouté.

Guillaume Denoix de Saint Marc, dont le père figurait parmi les 170 victimes de l'attentat, n'a toutefois pas exclu une reprise rapide des discussions.

Les contacts ont repris de part et d'autre de la Méditerranée après la mise en garde de Jacques Chirac à la Libye, samedi, quelques heures avant l'expiration du délai fixé par l'accord de principe du 11 septembre dernier.

Bien que six Libyens aient été condamnés par contumace, Tripoli n'a jamais reconnu sa responsabilité dans l'attentat.

Certains proches des victimes ont néanmoins touché de 3.000 à 30.000 euros au terme du procès qui s'est déroulé en 1999 à Paris.

Dans le dossier du Boeing de la Panam, qui a explosé en 1988 au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, la Libye a accepté en août de verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 victimes.

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