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(vendredi 17 octobre 2003, 10h25)

DC-10 d'UTA: le fils Kadhafi explique ses exigences pour parvenir à un accord

PARIS (AFP) - Le fils du leader libyen Mouammar Kadhafi réaffirme, dans une interview au Figaro publiée vendredi, que son pays exige de la France des gestes judiciaires et financiers pour conclure les négociations d'indemnisation ouvertes avec les familles des victimes du DC-10 d'UTA.

"Les Français doivent le comprendre: s'ils veulent des indemnisations supplémentaires, ils doivent nous donner quelque chose en échange", affirme Seif el-Islam Kadhafi, qui conduit les négociations au nom de son pays.

Le fils du leader libyen indique que son pays veut "régler le problème des six Libyens qui ont été condamnés par contumace par la justice française" pour cet attentat contre le DC-10 d'UTA.

Il a rappelle également que la Libye veut "des compensations financières pour les familles de trois aviateurs libyens tués par l'armée française" lors d'affrontements au Tchad dans les années 80. "Nous devons nous attaquer à la racine des problèmes entre la France et la Libye", ajoute-t-il.

Seif el-Islam Kadhafi fait de nouveau référence à un document "confidentiel" rédigé en septembre et signé entre Paris et Tripoli, alors que la France a démenti l'existence d'un accord "secret".

Il souligne que pour Tripoli la somme d'un million de dollars par famille est "un maximum". "Si jamais j'envisageais de verser plus je perdrais le soutien du gouvernement libyen", affirme-t-il.

Selon l'association de défense des familles des victimes SOS Attentats, les tractations qui ont eu lieu à Paris en début de semaine avant d'être suspendues par les quatre négociateurs libyens, tournaient autour de montants de 2 à 2,5 millions de dollars.

L'attentat contre le DC-10 d'UTA avait fait 170 morts de 17 nationalités, dont 54 Français, en 1989 au-dessus du désert du Ténéré (Niger).

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