victimes attentat

(Vendredi 24 octobre 2003, 23h43)

UTA: un fils du colonel Kadhafi impute à Jacques Chirac le manque de progrès dans les négociations

LONDRES (AP) - Les mauvaises relations entre le président français Jacques Chirac et le dirigeant libyen Moammar Kadhafi bloquent l'obtention d'un accord sur l'indemnisation des familles des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989, a affirmé vendredi un fils du colonel Kadhafi.

"Cette question est personnelle et pas politique", a déclaré Seif el-Islam Kadhafi, le dirigeant de la Fondation qui négocie actuellement avec les familles des 170 personnes mortes dans l'explosion de l'avion au-dessus du désert du Ténéré, au Niger.

Selon lui, la Libye a de bons contacts avec les représentants des familles des victimes. "Nous comprenons leurs préoccupations. Le seul problème que nous ayons c'est avec le gouvernement français", a-t-il expliqué.

Le fils du colonel Kadhafi s'est exprimé au ministère britannique des Affaires étrangères (Foreign Office) après avoir rencontré des diplomates et des spécialistes du pétrole sur la sécurité des réserves énergétiques internationales.

Les négociations entre la Fondation Kadhafi et les familles des victimes du DC-10 d'UTA ont été suspendues la semaine dernière, quelques jours après la mise en garde de Jacques Chirac qui avait prévenu que les relations franco-libyennes souffriraient si la Libye n'honorait pas ses engagements.

Un accord franco-libyen conclu le 10 septembre a ouvert la voie à la levée des sanctions imposées par l'ONU depuis 11 ans à l'encontre de la Libye. L'ONU a mis fin aux sanctions après que Tripoli eut reconnu sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie en 1988 et accepté de verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 victimes. L'accord partiel franco-libyen ne fixe pas de montant pour l'indemnisation des familles des victimes du DC-10.

Seif el-Islam Kadhafi a affirmé vendredi que le gouvernement libyen avait reçu des signes de Washington suggérant que les Etats-Unis pourraient prochainement lever les sanctions économiques imposées à Tripoli depuis 17 ans et maintenues en vigueur malgré la levée des sanctions décidée par les Nations unies.

"Nous avons reçu des signaux concrets du gouvernement américain", a-t-il dit aux journalistes en précisant cependant qu'aucun calendrier n'avait été proposé par les responsables américains pour la levée des sanctions.

AP
sb/v513/tl/cr/v617

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