victimes attentat

(mardi 13 janvier 2004, 12h28)

La veuve du pilote du DC-10 d'UTA refuse l'indemnisation de la Libye



PARIS (AP) - La veuve du pilote du DC-10 d'UTA mort dans l'attentat de septembre 1989 a réaffirmé mardi qu'elle refusait l'indemnisation accordée par la Libye aux 53 victimes françaises, car le texte de l'accord d'indemnisation ne comprend pas le terme "attentat".

"Mon combat a toujours été une reconnaissance de l'attentat, non pas une indemnisation", a déclaré Maryvonne Raveneau sur Europe-1. "Mon combat n'a jamais été celui de l'argent".

La veuve de Georges Raveneau a déploré ne pas avoir "une reconnaissance de l'attentat (...) parce que dans cet accord, on parle d'explosion". "Je ne peux rien faire de plus concernant ce combat, sinon être fidèle à ma ligne de conduite et me dire que ce n'est pas 1 million, 10 millions ou 100 millions qui vont m'apaiser".

Si le texte de l'accord conclu entre le collectif des familles des 170 victimes et la Libye le 9 janvier dernier à Paris avait évoqué un "attentat", Mme Raveneau "aurait accepté" l'indemnisation. Dans cecas, l'argent "aurait été, c'est mon choix, ma position, versé à des organisations caritatives ou autre chose".

"Mais une 'explosion', cela ne veut rien dire. Cela ne justifie pas une somme d'argent, cela ne justifie rien", a-t-elle martelé. Quand "vous avez perdu quelqu'un que vous aimez, c'est un combat qui est humain".

Quinze ans après l'attentat, la Libye va indemniser les familles des 170 victimes du DC-10 d'UTA, détruit en plein vol en septembre 1989. La Fondation Kadhafi et le Collectif des familles ont signé un accord d'indemnisation à hauteur d'un million de dollars par victime.

AP
ljg/mw

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