victimes attentat

(jeudi 9 juin 2005 11h45)

Le Directeur général condamne le meurtre du journaliste libyen Daïf Al Ghazal


09-06-2005 11:45 am

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a condamné aujourd’hui le meurtre de l’écrivain et journaliste libyen Daïf Al Ghazal, dont le corps torturé a été découvert à Benghazi le 2 juin. « Je condamne l’assassinat de Daïf Al Ghazal. Ce journaliste courageux a payé de sa vie son engagement en faveur de ce droit de l’homme fondamental qu’est la liberté d’expression. Les tortures brutales qu’il a enduré avant sa mort en disent long sur l’absence de principes moraux de ses tueurs. La liberté d’expression est essentielle pour la bonne gouvernance et l’Etat de droit. Torturer et réduire au silence ceux qui dénoncent les problèmes ne contribue en rien à résoudre ceux-ci », a déclaré le Directeur général.

Daïf Al Ghazal, âgé de 32 ans, travaillait pour le journal en ligne Libya Al-Youm (Libye aujourd’hui) basé à Londres. Selon l’organisation non gouvernementale Reporters sans frontières, il a été enlevé le 21 mai et son corps, difficile à identifier à cause de « multiples traces de torture », a été trouvé le 2 juin.

Les autorités libyennes ont annoncé qu’elles enquêtaient sur le meurtre de Daïf Al Ghazal. Ce dernier avait travaillé pendant dix ans pour le Mouvement des comités révolutionnaires, dont quatre pour son quotidien Al-Zhaf al-Akhdar (La Marche verte), avant de quitter en 2003 ce mouvement proche du gouvernement. Selon l’organisation non gouvernementale Libya Watch, Daïf Al Ghazal s’était particulièrement engagé dans la lutte contre la corruption.


L’UNESCO est la seule agence des Nations Unies qui a un mandat pour défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse. L’article 1 de son Acte constitutif déclare que l’Organisation se propose «d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ». Pour y parvenir l’Organisation doit favoriser « la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses et recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image…»

 

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