victimes attentat

(Vendredi 23 décembre 2005, 16:00)

Etape cruciale dans l'affaire des infirmières bulgares en Libye

Reuters

La Bulgarie et la Libye se sont mises d'accord sur la création d'un fonds de solidarité aux familles des enfants libyens séropositifs, ouvrant la voie à une possible libération des cinq infirmières bulgares condamnées à mort pour avoir délibérément inoculé le sida à de jeunes patients.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Commission européenne ont également adhéré à ce fonds de solidarité, dont la création pourrait permettre de régler une crise remontant à 1999, ont annoncé vendredi des responsables.

Tripoli avait en effet laissé entendre que les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien, également condamné à mort dans cette affaire, pourraient être graciés si les familles des victimes recevaient une aide humanitaire suffisamment importante.

Les six membres de l'équipe médicale, détenus depuis 1999, ont été reconnus coupables d'avoir infecté 426 enfants dans un hôpital de Benghazi, sur la côte méditerranéenne. Une cinquantaine d'enfants sont morts.

"Le fonds international sera créé pour soutenir les familles à Benghazi dans le cadre des efforts internationaux visant à trouver une solution acceptable par toutes les parties à la suite de l'épidémie tragique de sida à Benghazi", déclare le ministère bulgare des Affaires étrangères dans un communiqué.

AUDIENCE EN APPEL DIMANCHE DEVANT LA COUR SUPRÊME

Un porte-parole du ministère a refusé de déclarer dans quel cadre l'accord, obtenu cette semaine à Tripoli, pourrait aboutir à la libération de l'équipe médicale.

Le fonds financera et coordonnera la distribution de l'aide aux familles des enfants infectés. Il fournira également une assistance médicale aux victimes et participera à la modernisation de l'hôpital de Benghazi.

Le président bulgare, Georgi Parvanov, s'est montré relativement optimiste sur les chances de libération des infirmières.

"J'ai des raisons d'espérer des développements dans le processus de négociations qui devraient amener à une avancée, à une issue positive attendue de longue date", a déclaré le président selon des extraits d'un entretien à paraître samedi dans le quotidien 24 Chasa.

Parvanov, qui a rencontré le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi cette année, a déclaré espérer que ces fêtes de Noël seraient les dernières passées en captivité par les infirmières mais, a-t-il précisé, "leur libération pourrait se payer cher".

Une audience en appel est prévue dimanche, jour de Noël, devant la Cour suprême de Libye pour l'équipe médicale mais, d'après des responsables, aucun jugement n'est attendu avant janvier.

 

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