Paris, le 30 avril 2003 |
CONFÉRENCE DE PRESSE (extraits) |
… Question : J'aurais voulu revenir en quelques mots sur le dernier point de la question de ma consœur sur la Syrie, dernier point sur lequel vous n'avez pas eu le temps de répondre concernant la disposition d'esprit dans laquelle vous avez trouvé le président Assad en le rencontrant. Ma seconde question concerne la Libye après les déclarations hier de votre homologue libyen à propos de l'attentat de Lockerbie, la Libye reconnaissant sa responsabilité civile dans cet attentat, disant son intention d'indemniser les victimes à hauteur de dix millions de dollars par famille. Les familles des victimes du DC10 se sont émues de la disparité de traitement entre ces deux cas. Les familles des victimes et SOS Attentats suggèrent qu'elles ont peut-être été mal défendues par les autorités françaises. Je voulais connaître votre réaction. Réponse : Sur le premier point
qui concerne la Syrie et les entretiens que j'ai pu avoir avec le président
Bachar el Assad, je crois qu'il a conscience, comme l'ensemble des dirigeants
de cette région, de la nécessité d'avancer, de la
nécessité de s'ouvrir et de la nécessité de
travailler ensemble pour trouver des solutions. Le meilleur exemple vous
a été fourni il y a quelques mois : le vote de la résolution
1441. Qui eût dit que nous arriverions tous ensemble à trouver
une position commune sur la scène internationale ? La Syrie a voté
cette résolution, comme la Syrie a voté la résolution
humanitaire 1472, votée à l'unanimité, comme nous
avons pu reconduire le dispositif " pétrole contre nourriture
" il y a quelques jours. C'est dire à quel point aujourd'hui
cette unanimité est un bien précieux. Quand la France parle
d'unité de la communauté internationale, je le dis clairement
et franchement, c'est un devoir pour nous tous. On ne peut pas avancer
chacun dans son coin sans prendre le risque de nouvelles fractures, de
nouvelles incompréhensions. L'insistance que la France met pour
entretenir le dialogue avec chacun, pour nourrir cette exigence de compréhension
et de dialogue des cultures est un élément essentiel. Cela
était au cœur de la position française tout au long
de la crise irakienne. … |