Les familles du DC 10 UTA vivent comme une véritable provocation la nomination d'Abdallah Senoussi, beau-frère de Kadhafi, comme chef de la Sécurité libyenne.

Plus connu en Libye sous le nom de M. Alsanoussi, Abdallah Senoussi a été discrètement nommé en décembre 2002 chef de la Sécurité libyenne, malgré sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité et en dépit du mandat d'arrêt international délivré contre lui.

Nous rappelons qu'il est le principal condamné dans l'attentat du DC 10 UTA.
Selon l'instruction menée par le juge Jean-Louis Bruguière et le jugement de la Cour d'Assises lors du procès par contumace de 1999, en tant que numéro deux des services secrets libyens, il a organisé des stages de manipulation d’explosifs, a fourni l’engin explosif de l’attentat, donné les instructions et contrôlé les opérations.

Cet attentat contre un avion français a provoqué la mort de 170 personnes, dont 54 français, 48 congolais,
24 tchadiens, 10 italiens, 8 nord-américains, 5 camerounais, 4 anglais, 3 canadiens, 3 zaïrois, 2 suisses, 2 maliens, 1 sénégalais, 1 marocain, 1 grec et 1 algérien.

Quel exemple, pour un État sensé maintenant représenter les Droits de l'Homme dans les instances
internationales !

Le retour de la Libye sur la scène internationale est en marche, sans que soit pris en considération le sort des victimes de ce régime, en particulier celui des 170 familles détruites par l'attentat du 19 septembre 1989.

A quand un siège au Conseil de Sécurité de l'ONU pour un État aussi exemplaire ?