Paris, le 3 décembre 2003
Communiqué des "Familles de l'attentat du DC10 UTA en colère !"
A la veille de la signature d'un accord, la Fondation Kadhafi opère un revirement incompréhensible, suspend les négociations avec les familles du DC 10 d'UTA et désavoue l'accord de principe obtenu le 13 novembre 2003.
Le Collectif s'interroge sur cette attitude et attend du sommet 5+5 un déblocage de la situation.

Récapitulatif des dernières semaines de négociations :
Suite à un voyage à Londres le 30 octobre 2003 et une entrevue entre Saïf al Islam Kadhafi président de la Fondation Kadhafi et Guillaume Denoix de Saint Marc négociateur de la première heure du collectif des "Familles du DC10 UTA en colère !", du 10 au 13 novembre 2003 à Tripoli, des négociations constructives ont repris entre les représentants des familles des victimes de l'attentat et la Fondation Kadhafi.

Ces négociations ont permis d’aboutir à un compromis acceptable. L'accord de principe ainsi obtenu par "Les familles du DC10 UTA en colère !" reposait sur une égalité de traitement entre chacune des familles de victimes et précisait dans ses moindres détails les modalités selon lesquelles une fondation française serait chargée de verser les indemnités. Tenus informés des négociations, l'association SOS Attentats et les pouvoirs publics français entérinent l'accord.

Une réunion de clôture des négociations et de signature a été prévue à cette occasion entre le 29 novembre et le 2 décembre 2003, à Paris, soit quelques jours avant le sommet "5+5" à Tunis où devraient se rencontrer M. Jacques Chirac et M. Mouamar Kadhafi.

Un revirement incompréhensible :
Contre toute attente, lors de son arrivée samedi 29 novembre 2003 à Paris, la délégation libyenne a fait état du revirement de sa position et a adopté unilatéralement une position totalement différente. Cette position repose notamment sur un traitement inégal des différentes familles de victimes. L'accord de principe du 13 novembre 2003 était ainsi remis en cause.

Cette nouvelle position étant inacceptable le collectif des "Familles du DC10 UTA en colère !" a marqué sa désapprobation et demandé à ses interlocuteurs de revoir leur position. Les contacts se sont poursuivis les dimanche 30 novembre et lundi 1er décembre 2003, dans l'attente d'une reprise constructive des travaux.

La délégation libyenne a quitté Paris le mardi 2 décembre 2003, marquant ainsi sa volonté de ne pas concrétiser l’accord de principe du 13 novembre 2003.

C'est avec étonnement et indignation que nous constatons l'interruption de ces négociations.

Nous demandons aux pouvoirs publics français qui nous ont soutenus efficacement ces derniers mois, et aux représentants des 17 autres États dont des ressortissants ont été tués, de maintenir leur effort pour que les familles des 170 victimes de cet attentat obtiennent enfin justice.

Nos espoirs se tournent vers le sommet "5+5" de Tunis les 5 et 6 décembre. Cette importante réunion pourrait être l'occasion d'un dénouement positif. Des engagements très fermes ont été pris au plus niveau de l'État libyen et nous nous en remettons à la parole donnée.

Guillaume DENOIX de SAINT MARC
et les correspondants du collectif : Danièle KLEIN et Françoise TENEMBAUM, Elvire BRAZZA, Brigitte MORET, MANA Toukour, Pierre François IKIAS, Jésus Providence Ho-Mi-Nu NIAZAIRE, Charles NORRIE, Pascal BRUET, Olga NEHOUL, Félix YEPASSIS-ZEMBROU.
(coordonnées dans la page "Contact" du site internet)

Le collectif des "Familles du DC10 UTA en colère !" compte aujourd'hui 912 parents de 127 victimes, dont 71 victimes africaines.

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